Big Wheel Addict

Rétrospectivement étonné par ma relative inconscience à 100 km/h sur une autoroute allemande chargée ou encore sur des routes très difficiles en raison du froid ce, en dépit d'un accident survenu peu avant en Suisse (cf. Elefantentreffen Solla 2012) j'en viens à me poser la question de l'accoutumance au danger et de la déconcentration qui peut s'ensuivre (sans parler des effets de la chaleur, du froid ou de la fatigue) surtout après plusieurs centaines de kilomètres ou une pratique quotidienne.    

Vous roulez tous dans des conditions diverses (ville, banlieue, campagne) et pour des raisons différentes (boulot, loisir) de même êtes-vous motard et/ou caisseux (pourquoi pas ?) et vous vous trouvez exposé à des risques divers (difficultés de circulation, état de la route, itinéraire inconnu, conditions météorologiques inhabituelles) ce qui vous conduit à être confronté(e)s à diverses situations à risque et peut-être même à vous y habituer, ne fusse que pour un moment.

C'est pourquoi m'est venu l'idée de nous interroger sur cette question.

Un vieil adage m'a toujours dis que l'on ne peux pas conduire que pour soi même , et c'est donc ce que je fais "surtout ici" vu le nombre de j'm'enfoutistes au m² , j'ai la tête en mode girouette en permanence etc... et surtout anticipation car le blaireau est un art très productif dans le 06 qui ne cesse de croitre.
un autre point serait néanmoins et pas des moindres à critiquer est l'état des routes , dans certains secteurs c'est pitoyable !!!  >:(

Je plussoie des quatre mains !  ;D Surtout pour la tête en mode girouette. Par ici, c'est vital...

Je voudrais revenir sur un truc tres vrai que dit Todd:
On a une tendance à s'accoutumer au danger, par exemple un virage delicat que l'on empreinte 2 fois pas jour pendant des mois, on va avoir tendance à augmenter la prise de risque parceque ce virage on le connais, on peut essayer de la passer une peut mieux, un peut plus vite, ou en freinant plus tard etc...
99% des fois ca passe sans pb, mais un jour une voiture aura perdu du gasoil dans ce virage, un camion aura perdu un carton et la ca devient une situation totalement nouvelle.
Soit on a encore la marge de sécurité necessaire pour s'adapter, soit c'est la gamelle.
Donc j'essaye toujours de garder en tete qu'un truc imprevu va arriver et qu'il faudra le gerer !
De la meme facon quand on a froid, qu'on est trempé ou fatigué on peut etre tenté de se mettre en mode "je taille la route" plus vite je serais arrivé, plus vite je serais au chaud et au sec ! Attention la aussi !

Je plussois... la gamelle arrie tjs avec l exces de confiance. Le group escargot au bwd me va super surtout depuis que ma cheville est raide à 40% suite à un exces de confiance motocycliste justement. Les cimetières sont pleins de pilote.

C'est dans ces moments-là où on voit l’expérience du motard même au taquet! (oui bon je n'ai rien à dire j'ai 18 ans, mais quand même 25000 bornes en brêles)
En passant le permis on connaît les risques et on les accepte on sait tous qu'en montent sur nos brêles on se met en danger pour notre passion. Même en fessant très attention le risque est là (a cause de l'infrastructure, des usagers, ou du code de la Route lui-même...)
Je serai heureux de mourir en fessant ce que j'aime de la MOTO (bon je dis sa à 18 ans mais je changerai certainement d'avis dans une dizaine ou une vingtaine d'années...)

Bon ok c'est sur ya des risques sur la route (ya surtout des conards de caisseux ...) mais de là à avoir peur NON, on roule pas en gex non plus...

Afin que l'on ne perde pas le fil je vous rappelle la question :

Bien que conscient du danger finissez-vous par oublier vos peurs ?

Afin de nuancer votre réponse, vous pouvez choisir trois options sauf si vous choisissez "JAMAIS".

Bien entendu vos commentaires et retours d'expérience sont souhaités.

Malheureusement il y a d'autres issues beaucoup moins radicales comme la perte d'un membre ou la paralysie... à vie, mais généralement on ne choisit pas  ;)

C'est le risque faut pas se rater quoi !
C'est la vie faut se faire plaisir tant qu'on le peut encore...
 
Bon aller je me lance
Un jour que j'étais pas trop en avance et évidemment il y avait du brouillard mais que par zone je ralentis à la première zone(...) voyant que le brouillard s'éclaircit j'accélère (...) 2éme zone je ralentis mais moins que pour la première (je roulais entre 70 et 80 visières ouvertes car elle était toute embuée) et au loin je voie 2 ombres sur ma voie je cherche à relever ma visière qui était déjà ouverte je cligne des yeux putain 2 ânes qui traverses la route, un était en plein milieu de la route et l'autre au milieu de ma voie (le temps que je comprenne il était trop tard pour prendre les freins) j'accélère et je passe entre le fossé et la ligne de rive de la voie de gauche et à quelques centimètres du museau de l'animal!
Voilà maintenant je n'oublie plus d'avoir peur du brouillard!
 

Comment peut on être a 100 pour 100 conscient d'un danger  et en oublier d'avoir peur? ???
Si quelqu'un y arrive  c'est juste un fada!
Soit on est conscient et on a une peur  que l'on surmonte ou non ,soit on est inconscient est on n'a pas peur.

Pour mémoire : le courage c'est de savoir gérer et surmonter sa peur.

J'ai lu plus haut "on a pas des Gex" peut être mais moi je me suis fait plus peur en TW qu'en Z1000 (triple disques 8) contre double tambour :'(),car une moto même une TW peut te surprendre par un bon guidonnage au mauvais moment...

Pour ma part je n'oublie jamais le danger, même en roulant principalement sur petites routes de campagne en mode 'balade' où les petits animaux s'amusent régulièrement à traverser au dernier moment devant mes roues !
entre eux, les nids de poule, les gravillons en virage de route méconnue, etc... ça m'est impossible de rouler l'esprit tranquille à 100%
même en balade en chemin, une seule fois j'ai eu peur en me trouvant face à face avec un sanglier ! j'ai vite fait de faire demi-tour et merci bien à mon pot d'origine qui, par son petit bruit, n'a pas énervé la bête qui aurait pu m'envoyer à l'hôpital...
roulons, certes, mais restons vigilants !

jour

pour moi c'est moto toute l'année sauf  la semaine derniere ou aller en 2 roue relevait plus de l'inconcience que du danger  :-\ je roule toujours cool et comme dis plus haut toujours à l'affut de ce qui se passe autour de moi car meme en fesant tres attention , on est pas seul sur les routes et le danger vient surtout des autres   ???

Pourtant ça roule super bien une TW sur la neige, verglas... même par -18°

sauf que je n'ai plus de TW et qu'avec la gladius c'est un peut short sur la neige  ;D

Pour moi, après lecture de vos témoignage, j'apporte une petite partie de se que j'ai constaté dans ma région.
Depuis 2 ans j'habite en campagne, le constat de la connerie humaine est sous mes yeux chaque jour de la semaine sauf le samedi et le dimanche" jour non travaillé !
La plus part des personnes, ont 1h pour déjeuner, et la plus part rentre chez elles le midi, pour beaucoup, cela se traduit comme suit : 1 quart d'heure de trajet boulot maison, 1 demie heure pour le casse croute, et 1 quart d'heure pour le trajet retour sur lelieu de travail.
Résultat, la route devient a cette heure mortel du a des vitesses de dingue, des virages pris a l'arrache et l'oublie total pour 80% que la route est partagée avec d'autre usagés .
                                      DONC   
CANTINE OBLIGATOIRE, MOIN DE MORT SUR LE TROTTOIRE

J'oublie parfois le danger mais il se rappel bien vite à moi et souvent même si ça peu paraître nian nian ben je pense à mes filles , du coup je calme le jeu .
J'ai pris quelques petites chutes surtout en Off-Road qui me rappellent elles aussi que je ne suis pas immortel , que je ne vis pas seul etc ...
+1 pour la Girouette surtout en ville et en règle général j'essaye de me laisser une marge afin de pouvoir , tant que possible anticiper .
Il faut parfois aussi dépasser ses peur pour pouvoir avancer dans la vie ....

J'ai eu un accident de moto en juin 2010 et suis toujours arrêté à ce jour avec trois séance de kine par semaine.
Soit on n'oublie jamais le danger et on arrête la moto.
Soit on l'oubli et on reprend la moto en s'achetant une cane télescopique pour pouvoir marcher en descendant de la moto et on décide de passer son A par la même occasion(je laissais ma cane à l'auto école).
Entre ces deux solutions je n'en vois pas d'autre,car rouler la peur au ventre doit finir par rendre dangereux.
Le matin ou je sentirai la peur en montant sur ma moto j'arrêterais immédiatement.

Hmmm... Il ne s'agit pas de peur panique qui bloque tout et effectivement fait que l'on est dangereux, à commencer pour soi-même. Non, je pensais plutôt à cette "peur" salutaire qui fait que l'on est en vigilance maximale.

Pour ce qui me concerne et ce qui m'inquiète (d'où ce sujet) c'est que ma vigilance s'endort au fil des kilomètres, surtout dans des conditions difficiles - longue distance, froid, fatigue - de même que lorsque je roule à bloc depuiis un moment j'imagine toutes sortes de risques d'incident mécanique aux conséquences fatales  - bris de chaîne, serrage, éclatement.

 Ainsi j'oscille entre le plaisir de rouler (réel), le nirvana total (proche de de l'anasthésie) et le trouillomètre au rouge (limite adrénaline).

Il est vrai que j'ai très peu chûté et toujours sans conséquence réelle (peut-on seulement dire celà ?...) mais je ne parviens pas à "situer" mes peurs dans une échelle de valeur "normal v/s anormal". C'est pourquoi, très égoïstement vos témoignages me sont importants - et peut être pas seulement pour moi...

Il est clair que ma chûte récente dans des conditions de trafic urbain (inhabituelles pour moi) n'est pas étrangère à ce questionnement.

Peut-être vaudrait-il mieux que j'arrête de me masturber l'esprit d'autant que j'ai moins peur avec ma T100 qu'avec le VanVan ?

J'ai également eu 4 accidents (non responsables) refus de prioritées pour deux, un feu grié pour le troisieme, mais qui m'ont laissés des traces !! 1 en particulier en 2007 le quatrieme, ou je me suis fait percuté a l'arret en sortie de village, par un autre motard, qui au lieu de regarder sa route, avait le nez en l'air a observer le vol de Mongofieres il ma percuté a 80 km/h et projeté a plus de 18m, sa 750 Virago a étée coupée en deux, quand a moi, mon 250cb honda fut détruit et pour moi, hanche déboitée et fracture du bassin , cela ma conduit a 1 ans et demi de rééducation (2 fois par semaine ) mais malgrès cela, j'ai toujours le plaisir de me retrouver au guidon d'une moto , mais avec une tout autre vue dela route !! j'ai 57 ans et 38 ans de pratique moto toutes cylindrées. Et je suis a 80% en duo avec mon épouse, d'ou mon attitude sur la façon d'entreprendre la route de nos jours, celle ci et bien plus cool qu'il y a 10 ou 15 ans en arriere ( LA PEUR DE L'AUTRE EST TOUJOURS PRESENTE !!)

Pour ma part la peur du danger commence dès l'instant où j'enfile mon équipement, au moment ou je présente la clef au contacteur...
Et j'espère qu'elle ne me quittera pas de sitôt, car la peur du danger est une nécéssité.
Après il ne faut pas virer à l'excès et se mettre en danger par l'effet inverse, se crisper sur un guidon et freiner au moindre virage que l'on prendra en redressant 5 fois n'est pas non plus la marche à suivre.

Le jour où je me suis gaméllé, c'est justement dans un excès de confiance, j'ai perdu mes réflexes, et ai l'espace d'un instant foiré mes appréhension de vitesse/trajectoire/état du sol.

Donc bien que conscient du danger, je m'éfforce de ne pas oublier mes peurs et j'avoue que je fait tout pour, à commencer par le choix de mes bécanes, principalement de la vieille grosse bien lourde qui freine mal, qui penche avec élan qui demande une grosse concentration et surtout de se souvenir de ses leçons de pilotage, pas un vélo motorisé maniable qui crisse des cales pieds dans les ronds points et s'arrête en stoppie au cul d'une voiture qui pile ou slalom gaiement au raz d'un pare-choc d'un "j'vous avais pas entendu/vu v'nir".

Tiens... nos distingués et toujours pertinents Modérateurs et Administrateurs ne se sont pas exprimés sur le sujet... 

depuis mon accident au mois de Mai 2011, j'y pense tout le temps. Pas de la, a flipper comme un dingue, mais je suis encore plus prudent qu'avant....Le permis A en poche m'a ouvert d'autant plus les yeux.
 Même en les gardant grand ouvert, on est pas a l’abri d'un furieux, tête en l'air, ivrogne, drogué, camé, shooté,j'en passe et des meilleurs, il faut se dire qu'on est sur 2 roues....

et pas de carrosserie pour nous protéger  :-\

... ou d'une gentille mamy câlinant son petit fils tout en téléphonant et ne voyant pas qu'elle est en train de te serrer contre le trottoir (histoire vécue tout récemment en Suisse).

un administrateur ou modérateur digne de ce nom ne connait pas la peur.

Oh toi... tu brigues la phrase en bandeau en page 1 :D

Ici, même faire les contrôles, ça devient parfois dangereux... 1 micro seconde la tête tournée pour vérifier un angle mort et y'a une connerie de faite devant.

A chaque croisement, je m'attends à ce qu'un con grille le feu et me coupe la route (déjà testé).

Je reste première enclenchée pour me dégager au plus vite... en me demandant si y'a pas un autre con qui va me pousser au cul parce que je me suis arrêtée au feu, alors que c'est bouché de partout (déjà testé).

ça, c'est mon quotidien... Je n'ai pas peur mais je suis tout à fait consciente du danger. A chaque sortie, je me demande ce qui va se passer et je prie Sainte Tiwie :D

Malheureusement, c'est une réalité...

Comme Faustine et d'autres, j'ai testé aussi, ce qui ne serait qu'un simple accrochage pour une voiture, des choses un peu plus dramatiques et qui m'ont cassé quelques os...
Et, ce qui est savoureux, même si à chaque fois je n'avais pas de tord je me sentais toujours un peu responsable de ce qui m'arrivait.
Je ne sais pas si on peut parler de peur qui paralyse, mais plutôt d'appréhension...Alors oui, je met des distances avec tout, je refuse de faire parler la poudre avec des T-Max au feu rouge et je remonte les files avec l’acuité du peau-rouge chassant le bison (bien sur, je me fait savoureusement insulter par les scoot ^^) et j'évite parfois des axes que je trouve dangereux. En gros je ne m'autorise pas à rouler partout à cause de cela, de cette appréhension...
Mon Dieu que j'aime rouler en moto...Mais je veux rester vivant.

La peur n'evitant pas le danger, je ne me pose pas toutes ces questions a chaque matin en montant dans ma voiture ( 50000 km/an ). Je reste concentré sur la route et tout ce qui m'entoure. En ce qui concerne la moto, contrairement a la voiture qui est pour le travail, la c'est pour le plaisir. Et si le jour ou je commencerais a me poser des questions sur ce qui pourrait m'arriver, avoir peur de prendre la route pour toutes sortes de raisons, les autres usagers, pas de carrosserie, etc... et ben, ce jour la je reposerais les clés et recouvrirait la moto d'une bache et retournerait regarder des conneries a la télé et resterait cloitré chez moi en attendant d'etre un légume...pas très fun tout ça  :-\
Donc sachant que la vie en elle meme est un perpetuel danger pour l'etre humain, et n'etant que de passage ici je profites a fond de tous les plaisirs que je peux pratiquer et un peu de risques et de dangers y a pas mieux comme piment dans la vie ! Enfin, dans la mienne. L'adrenaline ça fait du bien ;D
Le tout est de mesurer les risques en fonction de sa personnalité et de sa capacité a les affronter. 

L'adrenaline ça fait du bien
Le tout est de mesurer les risques en fonction de sa personnalité et de sa capacité a les affronter.

Se connaître est très important , connaître ses limites aussi l'est ceci est donc propre à chacun . Se prendre pour un pilot n'amène jamais très loin  ;D à part au sol en général .

J'ai voté "Jamais" mais ça dépends des situations:
- lors de sortie en chemin de terre ou de neige (ça s'est vu), je dirai que ma peur est effacée par mon esprit abruti qui resurgit subitement à la moindre dérapade pseudo contôlée.
- sur route, je n'oublierai jamais la formule de physique sur l'énergie cinétique des corps, c'est exponentiel au ² de la vitesse si je me souviens bien, et puis avec l'âge la peur rejoignant la raison, je flippe de plus en plus, donc je n'oublie "jamais" ma peur des autres, des plaques d'huile, des animaux (ceux qui déboulent sans regarder à droit puis à gauche comme on l'a tous appris à l'école).

Petits truc de "quadra poule mouillée" que j'applique :
- jamais confiance aux infos extérieurs des caisseux -> toujours observer comportements , mouvements, attitudes du conducteur, croiser le regard du conducteur avant dépassement si possible.... mais non je suis bête, en TW on ne dépasse pas (sauf en TW200) ;)