yan
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« Répondre #199 le: Sam. 04 Sept. 2004, 19:03:06 » |
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Voilà, c'est maintenant à mon tour de raconter ce que fut ce périple de trois jours, le premier d'une longue série, j'ai nommé le Big Wheel Day...
Comment est née l'idée? Je vais être parfaitement honnête avec vos: il n'y a rien de bien original. Dans le cours de l'année 2004, il y a eu le VaraDay, auquel j'ai eu la chance de participer avec mon B6 qui avait alors un mois et 1000km, les trois jours du repaire des motards, le même week end que le VaraDay d'ailleurs, et plusieurs autres balades liées à des sites motards. En revenant de cette randonnée, en voyant les posts de chacun d'entre vous, je ne pouvais m'empêcher de me demander à quoi vous ressembliez, quelles étaient vos passions à part la TW? Et je me disais en mon fort intérieur, la TW est aussi fiable que n'importe quelle 125, elle pourrait faire une randonnée telle que le VaraDay...
J'ai alors lancé un post qui a rencontré un succès immédiat: "Et si nous faisions un Big Wheel Day?". Tout le monde en est alors allé de sa propre proposition, mais celle qui a retenu toute notre attention est celle de freeman: l'Auvergne, pays montagneux aux multiples routes tortueuses, pays de châteaux, de lacs, enfin, pays de la gastronomie... Bref, que de bonnes choses en perspective. La date, je le concède, a été décidée un peu à la va-vite, mais faire traîner les choses n'aurait eu que des inconvénients: nous aurions pris le risque de ne pas trouver de gîte libre, et pire que tout, le projet aurait pu disparaître dans l'abondance des posts du forum... Nous partirons donc en Auvergne, le 20 août, et nous en reviendrons le 22. Un peu plus de 1200 kilomètres au programme pour les parisiens, en bref, une belle aventure.
BWD - JOUR 1 Nous voici donc rendus au 19 août au soir... Plein de travaux en perspective chez moi, et quoiqu'il en soit, je me décide quand même à partir. Je prépare donc mes bagages (un simple sac bien rempli), et je fixe le tout sur mon B6 fraîchement révisé vers minuit. Je suis un peu un adepte de la dernière minute, et j'espère franchement ne rien oublier. Le rendez vous avec Fogia est fixé à 7h30 à la sortie du périphérique, et je sais d'ores et déjà que ma nuit sera courte. Le stress que le réveil ne sonne pas (un grand classique chez moi), la peur de ne pas me réveiller, font que ma nuit sera encore plus courte que prévue. Je suis debout à 6h, j'ai envie de partir, mais il ne faut pas être trop en avance. Je fais traîner mon café, et à 6h45, je pars faire chauffer le B6, je vérifie une dernière fois mes ampoules, et je pars tranquillement vers 7h00...
Une petite vingtaine de minutes plus tard, j'arrive au lieu de rendez vous. Un superbe TW orange, type 1 (les plus beaux à mon goût), chargé jusqu'à la moelle, d'innombrables gourdes attachées un peu partout, m'attend au bord de la route. Fogia est là, en avance comme à son habitude. Je ne serai donc pas tout seul: le BWD vient de commencer! Après un salut un peu sommaire, nous partons donc tranquillement par les grands axes pour rejoindre le centre commercial de Villabé, une petite cinquantaine de kilomètres plus. Nous roulons tranquillement (entre 90 et 100 km/h), et nous arrivons légèrement en avance sur notre planning. T2vv n'est pas encore arrivé. Nous en profitons donc pour faire le plein de nos engins. Une vingtaine de minutes plus tard arrive un superbe TW gris, type I là encore. C'est la première fois que je rencontre Xavier, mais vu son état d'énervement, je me dis qu'il ne vaut mieux pas commencer à le charrier sur son léger retard: il vient de passer une demi heure à essayer de démarrer sa brêle, et franchement, le ralenti légèrement instable ne me semble pas très prometteur pour les 3 jours à venir. Comble de l'ironie, c'est au moment ou il décide de remplir son réservoir
que la station décide de tomber en panne! Ca craint légèrement, mais ceci ne peut pas être un mauvais présage. Nous sommes maintenant trois, et nous irons jusqu'au bout!
La brêle de T2vv semble apprécier la pause à la station service suivante. Nous décidons donc de partir par la nationale. Nous sommes légèrement en retard, mais rien de bien insurmontable. Direction Coullons: les chevaliers TWesques sont partis, et rien ne les arrêtera dans leur quête de la jouissance absolue sur les routes d'Auvergne. Environ 80 kilometres plus loin, vers Montargis, et ayant appris que T2vv n'a pas dormi de la nuit, nous décidons d'une petite pause café qui fera le plus grand bien à tout le monde. Je fais donc plus amplement connaissance de T2vv, on commence à discuter bécanes, modifications de TW, forum, bref, on se découvre tous une passion commune... La pause passe trop vite, et malheureusement, nous sommes déjà pas mal à la bourre. Nous repartons donc à un train de sénateur vers notre prochaine étape. C'est long, c'est droit, mais ça reste très amusant de suivre deux brêles qui s'éloignent de la région parisienne: les pneus sont vraiment impressionnants, le look grandiose, bref c'est le début d'une véritable épopée...
Le reste du chemin se passe sans histoires... jusqu'à ce que nous arrivions à Coullons, petit village sans histoire du 4-5. Sans histoires, si ce n'est Fogia qui perd ses boules Kies en passant la réserve. T2vv a tout vu, mais ne le préviens que 20 km plus loin. Il m'avouera après coup qu'il n'a rien dit pour faire regretter à Fogia d'avoir un échappement si bruyant (meuhhhh noooon je ne veux pas foutre mon bordel ;-) ). Fogia, toujours le même, se retrouve sans électricité. C'est un peu la panique à bord, mais on décide de parcourir les quelques mètres qui nous séparent maintenant de la maison de TWin et TWige. Je pars alors en reconnaissance, et en profite pour demander aux charmantes autochtones si elles connaissent quelqu'un avec une moto rouge, et un échappement type travaux publics. Tout de suite, on m'indique la bonne direction, et après avoir récupéré mes deux partenaires de balade, nous voici enfin chez Ed et Ed, avec environ 1h30 de retard.
Nos deux hôtes nous proposent alors un petit déjeuner royal avant de reprendre la route. Nous démontons la brêle de Fogia, et après maints fusibles grillés et des craintes de plus en plus fortes sur le fait que ce soit la fin du BWD pour Fogia, nous nous apercevons que les fils électriques de la TW n'ont pas supporté son klaxon de 38 tonnes. Ouf, on remonte le tout, et la moto redémarre enfin, phare et clignotants marchant (je vous épargne une étape de démontage supplémentaire pour cause de contact de béquille débranché). Notre départ est ensuite légèrement retardé par des orages locaux, et vers 14h, nous repartons enfin: 3 tiwis à la queue leu leu suivis par un B6 de toute beauté, il faut le reconnaître. TWige préfère cependant effectuer le voyage sur le TW rouge de sa moitié, mettant ainsi en doute mes qualités de pilote mais aussi le confort de mon fidèle destrier. Notre pause déjeuner se fera dans un Mc Do près de Montluçon, vers 16h, mais il faut bien reconnaitre que les conversations ne furent pas nombreuses, chacun se rassasiant de sa maigre pitance. Vers 17h, nous repartons une nouvelle fois. Nous savons désormais que nous serons à la bourre, mais l'essentiel est d'arriver à destination... chose qui sera faite vers 19h30, après s'être perdus dans Clermont à la recherche de la place Jaude, et après avoir parcouru des petites rues où seules des motos ou des piétons auraient pu s'aventurer. En arrivant sur place, Freeman et Légion nous attendent, et nous feront repartir illico presto vers le gite, où le dîner n'est servi que jusqu'à 20h30. Ce premier repas à 8 est tout simplement excellent, tant sur le plan du repas (une excellente truffade, suivi d'une Verveine pour certains dont je tairai le nom :-P ), que sur le plan des personnes présentes, même si tous accusent le poids des kilomètres. Je tente néanmoins un ping pon
g avec Michel (l'oncle de Légion) et Freeman, et je me prends 2 raclées mémorable qui me rappellent qu'il est maintenant grand temps d'aller me coucher. Le réveil du lendemain risque d'être difficile... Je suis heureux d'être arrivé... je suis heureux... je suis... zzzzzzzz...
BWD - JOUR 2 Je suis incapable de me rappeler à quelle heure nous nous sommes levés ce samedi matin. Tout ce que je me souviens, c'est d'avoir ouvert les yeux alors que j'étais à table au milieu de mes compagnons de voyage. Vers 8h30, nous partons en direction du Puy de Dôme, TWige montant derrière moi. Il faut dire que sur ces routes de montagne, le B6 est quand même plus à même d'accueillir un passager qu'un TW 125. L'ascension du Puy est très agréable, et j'en profite pour monter un peu plus vite que les autres. La route est humide, les pneus sont encore froids, et j'ai surtout une charmante passagère, ce qui m'oblige à calmer mes ardeurs dans cette montée. En arrivant en haut, les Tiwis ne sont pas loin, mais la chose la plus importante est que TWige n'a pas eu peur pour ce premier tour sur un gros cube. En haut du Puy de Dome... hmmm... comment dire? Il fait froid, il y a du vent, et surtout, nous sommes au milieu des nuages. Cependant, tout le monde garde sa bonne humeur, et c'est tout simplement excellent. Nous profitons de quelques trous dans la couche nuageuse pour prendre quelques photos, Freeman commence son film d'anthologie, bref nous en profitons.
Nous repartons alors tranquillement sur des petites routes à faire rêver tout motard, et mes mots ne pourraient pas décrire les paysages magnifiques que nous parcourons, les ascensions de cols, le déjeuner gastronomique où l'appel de la tarte Tatin glace vanille aura été plus fort que la raison pour nombre d'entre nous. Quelques anecdotes viendront enrichir les histoires qui seront racontées lors du BWD 2: Yannick qui se plante de route en arsouillant comme un âne sur une route toute neuve alors que tout le groupe était désespérément à la recherche d'une station service, freeman et tous les tiwistes qui se prennent pour des freeriders en tentant des saut d'escaliers à TW, Michel qui décide de faire sa séance de gymnastique sur sa moto à 80 km/h sur une départementale, TWige qui appelle sa maman pour la rassurer en lui disant que nous ne sommes pas de méchants motards qui roulent comme des malades sur les petites routes locales, la chute de notre buveur de verveine (dont je tairai toujours le nom). Je vous laisse aussi regarder les magnifiques photos d'église et de châteaux, car je pourrais très difficilement vous décrire la beauté de tout ce que nous avons vus. Pour ma part, je me contentais souvent de rouler derrière le groupe, même si la poignée m'a démangé par moment, je dois le reconnaître.
250 km plus tard, nous arrivons enfin au gîte de la soirée. Le patron nous propose d'entrée de jeu de garer nos motos devant le gîte, et déplace même sa camionnette pour que nous ayons tout la place nécessaire. Nous sommes fourbus et il était temps d'arriver. Le dîner se passe tranquillement, le groupe de motards étant même mentionné par le patron lors de la présentation de son équipe. Vers 23h, tout le monde est dans son lit. Les 2 ronfleurs du groupe ont chacun pris un coin de la pièce, mais malheureusement, un ronfleur inavoué remportera la palme de la chambrée pour la nuit. Les kilomètres parcourus ont malheureusement eu raison de son silence!
BWD - JOUR 3 Le réveil du dimanche est un peu difficile. Michel tente de lever le groupe un peu tôt, mais Légion le rappelle à l'ordre en gueulant "on avait dit 7h15!!!". Le départ se fait un petite heure plus tard, par 5 degrés. Nous avons décidé de tirer au plus court, les parisiens ayant encore de nombreux kilomètres pour arriver chez eux, et les épouses de deux d'entre nous ayant très nettement marqué leur désapprobation pour le BWD au cours de nos appels téléphoniques. Il ne vaut mieux malheureusement pas rentrer trop tard. Les routes sont belles, mais vachement moins techniques que celles d
e la veille. Je m'éclate en poussant un peu plus dans les tours, mais les 125 doivent nettement moins s'amuser. Michel et moi même essayons à notre tour la TW200. Je n'ai pas pu tester dans une zone bien viroleuse, ce qui sera mon plus grand regret. C'est l'heure des séparations, Freeman repart vers chez ses parents, les alsaciens filent vers l'Alsace (original, non?), les autres filent au Nord.
Nous suivons tranquillement le groupe avec Edwige, et nous assistons en spectateurs privilégiés au désormais célèbre dépassement de Fogia. TWige est morte de rire, et cela durera un bon quart d'heure. La pause déjeuner se fera vers Saint Eloy, dans une petite Pizzeria bien sympathique. La ruée vers Bourges se fera en file indienne, tout le monde profitant de l'aspi du B6. Après une petite pause à Coullons, et après avoir jeté un oeil au forum, nous repartons tranquillement. Je lacherai mes compagnons de route vers Fontainebleau, décidant de tirer au plus court pour être chez moi avant 21h, et pour pouvoir diner avec ma femme. Quelques bouchons plus tard, j'active enfin la commande automatique de mon portail. La fin du BWD pour moi...
BWD - CONCLUSION Le BWD, premier du nom, aura été une expérience magnifique pour moi. La meilleure balade de l'année, avec des gens excellents. Ma passagère de 2 jours aura été fantastique (on la sent à peine derrière la moto, et elle ne s'est pas plainte une seule fois)... T2vv, Fogia, TWin, TWige, Légion, Michel et Freeman auront posé leur empreinte sur cette page magnifique du forum Big Wheels. Je vous aime tous, et j'ai hâte de vous revoir pour le BWD 2, l'année prochaine...
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