Que les nombreux fans du setcat se rassurent : malgré un hiver impitoyable, leurs idoles reste sur le pied de guerre !
Pas plus tard que hier, je convenais d'un rendez-vous avec l'homme que l'on nomme Patouch sur les contreforts du Semnoz pour fouler de nos gros pneus le blanc élement.
La première tentative de démarrage de mon brêlon me laisse d'abord perplexe : pas le moindre pet de lapin ! Certes la batterie entraine le démareur mais rien de bien encourageant. Pour ne rien vous cacher, ma 200 n'a pas dû tourner depuis octobre et dort dans un garage ou le thermomètre ne se souvient plus du zéro que comme un vague souvenir de douceur !
OK, pas la peine d'insister, je sors la miss, la pousse jusqu'en haut d'une sévère côte (trop dur comme c'est physique et casse gueule avec les plaques de glace) et tente un démarrage lancé en 2ème. Le motuer s'ébroue comme à regret et fait mine de pas vouloir tenir le ralenti.
Habillé comme pour une expé polaire, je prend la route pour retrouver Patouch. Mais la route est chargé de plaque de glace et je vais finalement bien moins vite que prévu ! La route brille de reflets assassins et je me fraye un chemin sur les plaques de sec. Il fait tellement froid (à goutte de nez : - 5°) qu'il n'y a pas d'eau, c'est glace, ou sec : )
J'arrive à l'endroit convenu et pour patienter je tente de grimper un petit chemin enneigé. Mais mes pneus slicks (type 2 à l'arrière et pneu arrière de routière à l'avant) me font vite comprendre que mon seul salut est le goudron sec ou, à la limite, le plat très plat !
J'avais prévu de me faire des chaîne en entourant les pneus avec de la corde nylon mais avant de partir je n'ai jamais pu retrouver cette p... de corde !
Patouch arrive et après les salutations de rigueur, il s'engage avec plus de succès que moi sur le sus-cité chemin. Quelques images, et nous prenons la route du sommet.
Les nombreuses voitures qui descendent nous regardent avec des yeux éberlués : faut reconnaître qu'il n'y a pas foule de 2 roues par ici et on fait vraiment figure de givrés (c'était facile).
Au sommet, la route passe très près des pistes et nous décidons d'y tenter notre chance. Patouch et ses pneus t1 s'en sortent vraiment bien. Je suis contraint d'envisager l'exercice dans le sens de la descente seulement pour cause d'accroche proche du néant.
Marrant de voir la tronche des mecs en snow et en ski : le setcat n'a jamais peur de passer pour une bande de tarés et c'est là sa grande force : )
Nous basculons sur l'autre face et Patouch me dit d'y aller seul : "je te filme du sommet".
Je descend tranquille par la route puis je remarque qu'une piste damée court le long de la route. Je m'aventure dessus et comme tout se passe bien , j'accélère le rythme. C'est en descente et comme la neige et bien dure, je file droit. Tout à coup la moto décroche de l'avant à cause d'un infime dévers et je commence à partir en décrochage avant, arrière, contre braquage et gros râteau !! je suis bien calmé et j'ai mal aux côtes. La moto n'a rien mais le sélecteur et un peu vrillé et je dois le détordre çà la main car il touche le carter moteur.
Je regrette que la scène se soit passée hors caméra car le spectacle était sans doute assez marrant ! Patouch descende et on tourne quelques scènes sur le lieu. Je m'en remet une petite mais au ralenti cette fois : c'est toujours ça de pris dans la caméra : )
J'essaie la brêle de Patouch et j'apprécie l'adhérence sans commune mesure : excellent ! On se dit qu'on pourrait descendre toute la piste de ski depuis le sommet des remontées jusqu'au parking en bas mais avec mes pneus je crois pas que ce serait plus dangereux que vraiment fun.
Patouch comprend pourquoi son pneu accroche si bien : il est à plat !! Crevaison : sur la neige il faut le faire : ) Voilà, retour à la maison, chocolat chaud et visionnage des images : la neige c'est vraiment bon en TW car la moto est légère, facile, basse et ses gros pneus vont pas mal du tout pour peu qu'ils soient à crampon !