Mon CR du BWD#3...

Bon, je vous ai fait un petit début sur le départ du setcat :

"Le départ du setcat"

Pour diverses raisons (pas d'internet à la maison, beaucoup de déplacement, le printemps pourri qui a fait que je n'ai pas sorti la moto...) je ne me suis pas du tout impliqué dans l'organisation du BWD3. A tel point que une semaine avant je ne connaissais ni la date précise, ni la liste des participants ! Bref, moment de panique sur le chat : c'est quand ? on se retrouve où ? Prise de contact avec Patouch la veille du départ qui a l'air autant déconnecté que moi (je pensais pas que c'était possible). Bref, le setcat n'était pas encore sorti de sa torpeur hivernale faut de soleil et de chaleur. :zzz

Jeudi
La veille du départ, j'en profite que je suis au bureau pour faire un coup de viamichelin et imprimer l'itinéraire. Annecy-Murol. L'imprimante ronronne de plaisir et je commence à examiner son travail. Morbleu, que d'autoroute ! Je repense à l'an dernier et à ces heures à se faire chier sur la selle, à 90 entre les poids lourds : c'était vraiment chiant, long, inintéressant, à l'antithèse de l'idée que je me fais de la moto ! Je retourne sur le pécé et je renvoi une impression après avoir coché "le plus court". La feuille encore tiède me paraît déjà bien plus attractive avec des bornes et des heures de petites routes dont je ne soupçonnais même pas l'existence : voilà qui est plus motivant ! :genial
J'appelle Patouch et on se donne rendez-vous à 11h chez moi le lendemain pour le départ.

Vendredi
Je me lève à 10h et commence à faire mon sac à l'arrache. Hélas il est lourd et gros car je pars pour une semaine de vacances après le BWD3. Et le brêlon ?? Celui là aussi faut que je m'en occupe. La pression sur le bouton du démarreur ne laisse échapper que le son pitoyable d'un moteur électrique sous alimenté. Je suis bon pour un séance de poussette, la belle n'a pas tourné depuis la sortie neige avec Patouch. Le brêlon s'ébroue finalement et je le laisse tourner au ralenti pendant une demi heure.

Patouch n'arrive toujours pas et il est déjà midi. Le temps n'est guère engageant, il fait froid, couvert, et je décide de m'habiller comme pour lea neige (fût en goretex, doudoune, gants de ski...). Lorsque le setact est au complet, nous décidons d'aller manger une pizza dans le village d'à côté pour peaufiner l'itinéraire. M... c'est fermé ! :pensif
Nous partons donc sans plus tarder car notre choix d'itinéraire risque fort de prendre sacrement longtemps ! La caravane du setcat s'ébroue enfin, il est 13h.

Mais après seulement 4km, on s'arrête pour déjeuner :gfaim
Plus d'une heure après, nous avons finalisé le parcours et nous prenons la route du Lac du Bourget. Il y a toujours beaucoup de vent, et le lac est hérissé de petites vagues blanches. Le paysage est grandiose et le bonheur d'être en selle commence à nous griser. On se paume 2 ou 3 fois mais on s'en sort plutôt pas mal et on en profite pour faire un plein et remettre les compteurs à zéro. Patouch vient d'investir dans une sacoche/support de carte et, de fait, prend le grade de navigateur suprême du setcat.

On enchaîne sur de sublimes et minuscules départementales et c'est assez marrant de penser qu'il nous reste plus de 300 bornes sur ce type de parcours.
Quelque averses nous obligent à nous abriter sous les arbres et nous repartons toujours vers l'ouest, le plus droit possible, au plus court en km mais plein de virages quand même ! Enfer et apocalypse : nous arrivons à une intersection où 5 MIB chevauchant des Béhèmes semblent nous attendre !!!! :ciouss
Avec ma petite plaque non réglementaire, je n'ai pas trop envie de leur montrer mon postérieur alors je m'arrête 10m avant eux et je dis à Patouch "regardons la carte". Les MIB se retournent et nous calculent... 2mn, 3mn, 4mn... On peut pas passer la journée sur la carte et ils nous font signe de circuler. Diantre, s'en est il fini du setcat ? dormirons nous en prison, privés de brêlons et de BWD3 ? nous repartons en formation serrée, Patouch couvrant mes arrières pour s'interposer entre ma plaque et l'oeil acéré des MIB. Ceux-ci nous regardent passer d'un oeil condescendant avec l'air de penser "c'est malheureux que des pauvres gens n'aient pas les moyen de s'acheter des vrais motos".

Alors que je suis Patouch, je le voit passer sur réserve. Je jette un oeil au compteur : 165km. A peine de relever les yeux que mon moteur pétarade et je commence à perdre de l'altitude diantre, réserve aussi, ça c'est de la synchro ! Patouch assure bien la nav' et nous avançons, doucement mais sûrement, toujours plus à l'ouest en direction de l'Auvergne. Nous passons au nord de Lyon puis au sud de Montbrison.

Déjà, la barre de montagne du Livradois-Forez nous barre l'horizon. C'est de bonne augure : une fois au sommet nous basculerons sur le Val d'Allier, Issoire, et nous toucherons au but ! Je tache de rester en contact avec T2 que je m'imagine en généralissime :merlin orchestrant de main de maître, depuis son ambulance royale, cette cohorte dispersée pétaradant sur les route de France.

L'ascension commence et il fait très froid, les montagne nous cache le soleil et ses rayons tièdes. Nous passons le "Col de la Croix de l'Homme Mort", puis un deuxième dont j'ai oublié le nom et un thermomètre annonce 7°. Patouch se les gèle et comme il se débat avec ses grolles pour enfiler sa combinaison de pluie, j'en profite pour initier un liaison vocale en code 6 avec le Maréchal T2 :pirate : "on risque d'arriver après le dîner, commencez sans nous" !

La redescente sur le Val d'Allier nous inonde de soleil et le moral remonte au beau fixe, nous prenons un rythme vraiment soutenu jusqu'à l'arrivée pour limiter notre retard. Issoire, Murol, et nous voilà au camping où il fait quasiment noir. 8h de route pour 360km, pas terrible comme moyenne mais une journée de moto comme on les aime : ) Nous entrons dans la salle où tout le monde et déjà à table et là j'hallucine de voir tout ce monde !! Quand je pense qu'on était 7 au BWD1, là j'ai l'impression qu'on est une cinquantaine !

On est tellement gelé jusqu'aux os que même après 1h30 à table on a toujours aussi froid ! Le bonheur de retrouver "les anciens" de rencontrer les nouveaux, d'admirer les montures et je ne tarde pas à aller me calfeutrer dans mon sac de couchage :yaisse