Freeman
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« Répondre #246 le: Ven. 14 Sept. 2007, 10:31:47 » |
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J3 : Le lendemain matin c'est mécanique en duplex avec le Doc JF26 ! Mig a décidé de passer aux choses sérieuses, démontage de la selle, le réservoir, on sort l'aiguille, on monte le clips, on descend l'aiguille, on remonte on démarre : RIEN ! Put... rien à faire, ça tourne au ralenti et dés qu'on accélère ça coupe net : / On est en panique, on rappelle le Doc, on cherche... Je décide de faire pareil pour ma chiote qui est bien trop riche également, surtout depuis que j'ai mis un kit Dinojet/ K&N, elle broute, fume noir comme un camion : / Mais une tête de vis foirée brise net ma motive, je remonte la kawa et on redémonte tout le merdier sur le Sputnik. On découvre vite que Miguele (le fourbe) a laissé tomber le bouzin blanc en plastoc au fond du puit de l'aiguille et que du coup c'est normal que ça marche pas. Remontage et cette fois on plie les gaules ! Le mig fuse fièrement en tête à plus de 110 km/h, je le suis à 100m et je souris en voyant JCA dans mes rétros, à 300m derrière. Je pense à la jubilation du Mig que doit savourer son bonheur ! Et se profile le plat de résistance : le col de la Bonnette, le plus haut de notre périple, le plus haut des Alpes, le plus haut de France, le plus haut d'Europe !!! La montée est interminable ! Sauvage, magnifique, le Sputnik roule mieux mais ne peut suivre le rythme de la petite Suz'. On monte par palliers successifs, de lacets en lacets, de plateaux en plateaux, je suis vraiment bluffé ! C'est ma première fois ici, juste derrière Miguel, je le vois se découper dans le ciel, il n'y a plus de sol ici, on est comme suspendus sur ce ruban d'asphalte, entre les nuages, au milieu du ciel bleu ! L'ascencion semble ne jamais vouloir finir, on fait des pauses, on croise des moutons qui courent dans tous les sens, la végétation disparaît peu à peu... On commence à appercevoir le sommet, on dirait un volcan de pouzolane ! je filme la dernière ligne droite main droite au guidon, main gauche sur l'appareil photo, j'ai les mains frigides (!) et je tombe les vitesses au fur et à mesure que ma brêle perd sa puissance, sans débrayer. On fini à l'agonie avec JCA, au coude à coude en première ! :P Le sommet est époustoufflant !! C'est impressionnant, vraiment, on est scotchés mais je ne sens plus mes mains, et mes jambes, faut dire que des cons en short y'en a pas 50 non plus...
Nous sommes à la bourre sur le rencart avec les sudistes, on reprend donc rapidement la route, c'est vraiment très beau, on est tous les trois scotchés, et toujours cette impression que ce trip dure depuis des semaines, c'est magique :) La descente côté sud est bien belle aussi, tant de virages !! Petit à petit ça sent le sud, la végétation, les couleurs. On arrive enfin dans le bled de la jonction avec les sudistes. Nico Dem, Cam Caro, Belette & sa soeur, Hervé & une escadrille de minots. Petit resto, nous avons des moustiques plein les dents et racontons nos aventure à un auditoir avide d'information. On est presque traités en héros et ça c'est qand même la classe :) Nous repartons à 5 motos grace aux renforts de la VanVan (également jaune) de Bellette et la TW de Nico Dem. Le fiston des Cam Dem se fait plaisir en passager, la banane jusqu'aux oreilles. Hervé est un motard sur grosses, Hornet et 1100 ZZR, c'est lui qui se colle sur la VanVan avec Nathalie, soeur de Belette comme passagère. Mais le pauvre a bien du mal à se faire à cette frêle embarcation doté d'un moteur (désolé les amis) aussi euh... poussif. Au premier arrêt je lui propose donc de récupérer Nathalie, d'autant que la route en lacets monte fort vers le col du Turini (col mythique du rally Monté Carlo. Ma passagère semble bien apprécier la moto et les virages, et quand je lui demande si elle n'a pas peur et elle me dit même qu'elle aime bien quand ça va vite ! On se pose en haut du col pour boire un truc à l'auberge. C'est dingue, il ya des photo du rallye depuis les années 70-75, avec toutes les caisses mythiques, les vieilles quattro, les carrera, les stratos, les gordini... Excellent, toute une époque et un lieu marqué par le sport auto. Beaucoup de photos aussi de caisses d'exception, des Enzo, Bugatti, Lambo... récentes et anciennes... Il est déjà tard, on repart sous les rayons du soir pour une arsouille qui restera l'ARSOUILLE du trip :) Nico Dem envoie comme un cochon aux avant-postes : il joue à domicile et entend bien le faire savoir ! Mig et JCA survoltés envoient aussi du gros et la descente prend vite une allure de moto GP. Les filles en voiture ont bien du mal à ne pas nous perdre de vue et Cam Caro se la joue Ragnotti en twingo avec les minots qui s'écrasent d'une fenêtre à l'autre sur la banquette arrière. Mes repose-pieds râclent de plus en plus souvent et la route est super impressionnante : à la fois vertigineuse et taillée dans la falaise. On hésite donc entre frôler le vide ou frôler la falaise, la visu ne porte guère et les mini brêlons excèlent sur cette chaussée aléatoire. J'en profite d'un bout de ligne droite pour enfumer tout le monde (au sens littéral : / et Nathalie m'empoigne fermement pour ne pas être éjectée : faut dire que c'est limite effrayant, en tout cas ça fait des sensations rebondir sur cette petit route défoncée, en rentrant les coudes pour pas racler la falaise :) Parking, halte, il est temps de digérer toute cette adrénaline... Tout le monde a la méga banane, ça tchatche, ça relate, ça marseillise :) Cam Caro tremble de partout tellement elle a foncé !!
Dernière portion jusqu'à un petit bled just avant Menton, c'est la fin du trip et j'en suis un peu triste, heureux aussi de l'avoir fini de cette façon, mais pour moi la fin c'était de voir la mer, l'arrivée sur la grande bleue quoi. Bah, il fait nuit maintenant, on trouve une pizzeria dégueu, passons une bonne soirée quand même pendant laquelle Nico Dem me trace un road book sur la nape en papier pour mon périple du lendemain, et repartons dans la nuit après s'être dit au revoir. Encore des beaux lacets jusqu'à Menton, on se retrouve en ville, bizarre... la ville on avait presqu'oublié ce que c'était. Je me sens encore comme un cowboy qui arrive à peine et qui pense déjà à repartir, cet endroit n'est pas pour moi. Plus de place au camping, il est tard, on remonte un peu pour finalement trouver un hotel juste ok, à 82€ quand même, et le compteur me dit : 291 km aujourd'hui. Tous les souvenirs se bousculent, en même temps déjà le blues de la fin : j'aurais bien continué un an ou deux moi !
Il n'y a qu'un grand lit, je le laisse à Mig & JCA et je m'installe sur le sol, ça joue, matelas + sac de couchage :)
[ Edité par Freeman le 14/9/2007 11:12 ]
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