palmito22
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« Répondre #21 le: Ven. 25 Juin 2004, 18:18:55 » |
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Samedi, 8h du matin, le thermomètre de la voiture indique 2°, un froid sec, et saisissant. Le moniteur arrive tranquillement, et commence à les sortir de leurs enclos tout chaud. Et une CB500, et une deuxième…. Mais je ne suis pas là pour cela, la troisième moto sortie est pour moi, un Van Van. Ca y est, j’y suis enfin. Démarrage, quelques tours de piste pour la prise en main. Curieusement, le froid ne se fait plus sentir, mais laisse place à une douce chaleur enivrante, venant de l’intérieur. 2 heures plus tard, c’est la fin, il faut mettre pied à terre. Ma première leçon est passé à la vitesse d’un éclair, il faut repartir. Mais je repart plus riche que je ne suis arrivé, puisque maintenant je ne suis plus seul, j’ai un nouveau né avec moi, c’est une fille, j’ai décidé de l’appeler « Passion ». De retour au bercaille, je me colle devant l’ordinateur, j’étudie les différentes trails 125 sur le marché, ce qui se trouve d’occasion sur Poitiers. La Yamaha TDR me tente, complète, trouvable pour un prix raisonnable, mais c’est un 2 temps. Je me mets alors en quête de ma nouvelle monture, passant de magasins en concessions, jusqu’à ce samedi. Je fais un tour dans un parc d’occasions, il y a 3 TDR, assez tentantes, je continue à regarder ce qu’ils ont en stock. J’arrive à sa hauteur, coincé entre une Dragstar et une TDR, seule parmi c’est « grands gabarits ». Et pourtant, c’est elle qu’on remarque, ou plutôt, elle se fait remarquer. Sa simplicité la singularise, ces pneus hors normes la distinguent, sa robe la met en valeur, et son phare me fait un clin d’œil. Rendez vous est prix pour l’essayer le jeudi suivant. Le debut de semaine est long, très long. Jeudi, je trépigne d’impatience. Elle m’attend, sagement garée devant l’atelier. Les premiers tours de roue sont hésitants, mais elle me donne confiance. Passé les 10 premières minutes d’appréhension, ça y est, je profite pleinement de son caractère enjoué. Elle est douce, souple, docile. Les démarrages se font franchement, le freinage est sein. Mince, il se met à pleuvoir. Une petite boule au ventre se fait sentir. C’est la première moto que je conduit sur route ouverte, et c’est mon baptême sous la pluie. Mais elle est attentionnée, elle me rassure, et je termine mon essai serein, heureux…. et décidé définitivement. Le samedi suivant, je vais enfin la chercher, elle est à moi cette fois. Elle se fait assurer pour un tarif très raisonnable, malgré l’inexpérience de son conducteur. Ce jour restera inoubliable. Je la ramène dans mon garage, je ferais un tour avec demain. Dimanche, elle est restée toute la nuit très sage, pas un caprice. Elle m’attend, sagement posée sur sa béquille. Deux crans de starter, j’actionne le démarreur, elle s’ébroue doucement, quelques secondes à bas régime, puis elle prend des tours, pour se caler à son régime de ralenti. Première, légère flexion du poignée, je relâche doucement l’embrayage. C’est parti. Seconde, la boite est un peu dure, elle veut communiquer. Montée en régime, le moteur s’éveille, il commence à donner sa puissance, il se met à vibrer doucement, puis franchement, entrainant des vibrations dans tout le cadre, qui remonte jusqu’à moi. Il n’y a pas de doute, elle me parle, elle s’exprime avec son langage. A moi d’apprendre à la comprendre. Premier freinage d’urgence, volontaire, la roue arrière dérape, dans un léger travers à gauche, mais tout en restant stable. Puis elle s’immobilise, amortisseur avant compressé. Je suis conquis. Encore quelques kilomètres avant le retour à la maison, des kilomètres de plaisir et de déco uverte.
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